Une bibliothèque, le soir
On a le moral dans ses chaussettes. On marche, on espère plus rien, alors on peut pas s'empêcher de faire le saut et de rire en trouvant dans sa boîte au lettre une lettre de la France. On peut pas s'empêcher de se dire que c'est pas si mal, au fond.
Alors on se retrouve un peu plus tard, à aller poster à son tour une lettre. Destination la France. Le moral va un peu mieux, mais c'est pas fort.
En marchant, on croise un groupe de vieux dans un parc. On se surprend à les envier d'être si téméraires. On se surprend à avoir envie de s'asseoir à leurs côtés, et attendre. Juste attendre.
Mais on continue de marcher. Et on passe devant la bibliothèque.
Une bibliothèque, le soir, c'est beaucoup plus invitant. On a envie d'y rentrer, de se lover au bout d'une allée et d'y passer la nuit, ensevelie sous les livres, sous les mots. Et de pleurer, espérant que le sympathique bibliothécaire, celui qui a les cheveux dans tous les sens et un sourire timide, nous trouve et nous sorte par miracle le livre qui changera toute notre vie, qui guérira notre petite âme.
Mais on continue de marcher. Et on finit par croire que les seules personnes qui s'intéressent à nous, finalement, ce sont ces quatres pauvres types qui boivent de la bière sur les marches du dépanneur et qui nous sifflent.
Et puis on continue de marcher, et cette fois on se dit qu'on marcherait bien jusqu'à Québec. On n'a que l'envie de s'enfuir dans le Vieux-Québec, de se planter dans la bibliothèque du faubourg St-Jean-Baptiste et d'attendre. Attendre. Au cas où. . .
Alors on se retrouve un peu plus tard, à aller poster à son tour une lettre. Destination la France. Le moral va un peu mieux, mais c'est pas fort.
En marchant, on croise un groupe de vieux dans un parc. On se surprend à les envier d'être si téméraires. On se surprend à avoir envie de s'asseoir à leurs côtés, et attendre. Juste attendre.
Mais on continue de marcher. Et on passe devant la bibliothèque.
Une bibliothèque, le soir, c'est beaucoup plus invitant. On a envie d'y rentrer, de se lover au bout d'une allée et d'y passer la nuit, ensevelie sous les livres, sous les mots. Et de pleurer, espérant que le sympathique bibliothécaire, celui qui a les cheveux dans tous les sens et un sourire timide, nous trouve et nous sorte par miracle le livre qui changera toute notre vie, qui guérira notre petite âme.
Mais on continue de marcher. Et on finit par croire que les seules personnes qui s'intéressent à nous, finalement, ce sont ces quatres pauvres types qui boivent de la bière sur les marches du dépanneur et qui nous sifflent.
Et puis on continue de marcher, et cette fois on se dit qu'on marcherait bien jusqu'à Québec. On n'a que l'envie de s'enfuir dans le Vieux-Québec, de se planter dans la bibliothèque du faubourg St-Jean-Baptiste et d'attendre. Attendre. Au cas où. . .
Commentaires :
:) . . .
J'aimerais bien que tu prennes dans ta bibliothèque un livre au hasard, et que tu me l'amènes. . . Juste pour voir ce que ce serait.
Tu devrais pouvoir trouver quelque chose qui me convient, j'en suis presque sûre.
J'ai beaucoup aimé L'insoutenable légèreté de l'être. . . :)
Tu devrais pouvoir trouver quelque chose qui me convient, j'en suis presque sûre.
J'ai beaucoup aimé L'insoutenable légèreté de l'être. . . :)
C'est fou c'que t'écris bien...